Cet article à été rédigé par un adhérent de l’AMAP. Merci à Ludovic P.
N’hésitez à soumettre vos Trucs, Astuces ou Recettes
Une démarche complémentaire aux paniers de l’AMAP
Adepte de produits frais issus d’une agriculture écologiquement et socialement saine pour vos plats faits maisons ?
Une belle démarche pour notre santé et notre planète, mais une fois tous ces beaux produits préparés, où vont les déchets végétaux associés ?
Et bien, hélas, trop souvent encore, à la poubelle, direction l’incinérateur ou la décharge, transport polluant inclus… bien que le tout (ou presque) soit entièrement biodégradables !
Alors voilà, gardons le cap avec une démarche très complémentaire du panier amapien, bonne pour l’environnement, et qui va révolutionner les poubelles de ceux qui ne le pratiquent pas encore : le compostage.
Qu’est ce que le compostage ?
Le compostage est un processus biologique transformant des matières organiques en compost, une sorte de terreau noir, riche en éléments nutritifs, le compost. Il s’opère naturellement, et pour sa pratique domestique, en tas ou dans un composteur.
Ci-contre, compost de deux ans d’âge dans un composteur domestique (source : Wikipedia)
Pourquoi composter ?
Nos poubelles comportent entre 20 et 30% de déchets compostables, et cen’est pas ce qu’on rapporte de notre AMAP qui va faire diminuer ces quantités… Voilà donc une façon simple de réduire les 390 kg de poubelles que nous produisons en moyenne par an, et par conséquent la quantité de déchets transportés et incinérés inutilement. En plus, les jardiniers le savent, le compost est un fertilisateur de premier choix : les amateurs feront d’une pierre deux coups. Bien sûr, on peut très bien ne pas le valoriser, ceci n’enlève rien à l’intérêt écologique de la démarche… Cerise sur le compost, les deux aspects évoqués constituent aussi des gains financiers : moins de charges de ramassage d’ordure et, le cas échéant, d’achat et transport de fertilisant, alors pourquoi s’en passer ?
Une pratique facile
On peut distinguer deux situations : en maison ou en appartement. Dans le premier cas, l’approche la plus répandue consiste à utiliser un composteur, sorte de boîte sans fond, afin de laisser une surface de contact directe avec la terre, dans laquelle on déverse les déchets organiques à composter. Le compostage se fait naturellement par contact avec le sol qui permet la venue puis l’action des organismes associés (vers, micro-organismes, etc.). Cette boîte peut-être bricolée ou achetée, en bois (idéalement) ou en plastique recyclé. Les « puristes » vont même jusqu’à s’en passer, procédant au compostage en « tas », dans un coin du jardin.
Dans le deuxième cas, on peut pratiquer le lombricompostage : les déchets organiques sont « digérés » par des vers introduits artificiellement dans un composteur plus petit, mais surtout sans contact avec la terre.
Dans les deux cas, pour optimiser le processus, on cherchera un certain équilibre entre matière « brune et sèche » (déchets carbonés : petites branches, feuilles mortes, coquilles d’œuf, carton/papier non teints…) et la matière « verte et humide » (déchets azotés, typiquement les déchets de nos paniers… alors n’hésitez pas à mélanger !), on aérera en brassant de temps en temps et en humidifiant un peu l’été.
Remarque…
De nombreuses municipalités mettent à disposition ou financent des composteurs individuels… Hélas, nos communes n’en font pas toute partie. Voilà bien une demande citoyenne, apolitique, que chacun d’entre nous peut relayer auprès de ses élus…
Que puis-je composter ?
Coquilles d’œufs ou de fruits à coques broyés, épluchures, marc de café, filtres de café, sachets de thé, déchets de jardinage (tontes de pelouse, feuilles, branches fines, paille), papiers et cartons non encrés ou peu imprimés, essuie-tout et mouchoirs en papier blanc, bois (non traités), cendres… Voir la rubrique « Pour en savoir plus ». Un sacré potentiel pour réduire nos poubelles…
Est-ce que ça sent mauvais ?
La réponse rapide est non. Un composteur ne sent pas – ou alors une odeur d’humus genre sous-bois (quelle horreur !) – avec un minimum d’attention : remuer de temps en temps, et veiller à mélanger déchets carbonés et déchets azotés. Même sans rigueur pour ces précautions, rien de bien méchant…
Pour en savoir plus
Ressources
- Les guides du Grand Lyon
- Le réseau Compost Citoyen (Rhône-Alpes)
- compostcitoyen-rhonealpes.org
- L’association lyonnaise « Les Compostiers »
- Un site très complet (mais peu intégriste…)